Après s'être consacrés à celle du monde agricole de la région de Grenoble en 2011 et celle d'adolescents du foyer des Airelles à la Tour-de-Peilz en 2012, ils s'attachent, dans ce projet, à celle des employés de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses qui, entre 1942 et 1998, occupait les locaux de la Manufacture.

Les questions auxquelles ils entendent se confronter sont : Comment faire exister une parole vivante sur scène ? Comment l’exploiter d'un point de vue théâtral ? Pourquoi l’expression orale d’autrui est-elle si compliquée à s’approprier ? Quelle place l’acteur prend-il au milieu de cette parole d’un autre ? Comment peut-il s’en emparer ?

La méthode à laquelle ils recourent consiste en une série d'interviews qu'ils retranscrivent mot à mot, sans correction grammaticale, en respectant les erreurs du langage oral. Le matériau écrit ainsi constitué sert de base pour étudier les possibilités d’interprétation que cette parole requiert : transformation, montage, utilisation à l'état brut et expérimentation sur le plateau.