2017 - 2018 | |
R&D |
Le projet ACTION envisage de croiser une réflexion sur le contexte de l’action de l’artiste et les modalités de son activité, et des questions sur le devenir professionnel des étudiants formés en école d’art.
Comment utiliser l’action comme moyen privilégié de la pratique artistique, et selon trois nécessités : en réinscrivant le travail de l’art dans des milieux qu’il a fini par déserter (hors des théâtres, des salles de concert ou des musées) ; en déconstruisant les liens historiques qui relient l’action artistique à l’héroïsme (dont les avant-gardes ont en grande majorité hérité) ; en définissant des manières d’agir collectives dans des contextes actuels ?
Objectif
Les lignes du travail sur l’action se répartissent selon deux axes complémentaires :
1. Le premier consiste à explorer différents
milieux. Il s’agit d’inventer et de tester des protocoles d’observation et des modalités d’actions sur des terrains donnés : les lieux de savoir (musées, bibliothèques, universités...) ou les lieux de la mobilité urbaine (gares, rues commerçantes, arrêt de bus...) ou d’autres lieux de la collectivité (maisons de retraites, lycées...).
2. Le second axe de travail se déploie à partir de la reconstitution d’actions ayant servi d’exercices et/ou d’exemples aux études consacrées à l’action depuis l’histoire et les sciences humaines (notamment avec les études menées dans les écoles de Palo Alto et de Chicago) mais aussi de protocoles d’actions ayant été produits dans les arts (instructions pour performances, événements et actions, notamment avec et à la suite de Fluxus).
Méthode
Le groupe de recherche se réunit deux jours deux fois par mois à La Manufacture pendant une année académique. Les séances collectives, axées autour
de problématiques communes, alternent avec des séances laissées à l’initiative de chacun des chercheurs.
Chaque séance de travail donne lieu
à des relevés d’expériences. Chaque séquence de travail, qui implique plusieurs séances autour d’une problématique donnée, suscite un retour réflexif effectué en commun. Les retours réflexifs et
les relevés d’expériences alimenteront
la production théorique.
Photo : Laurent Valdès , à l'image Chloé Lombard et Loïc Le Manach' (Action à la gare de Lausanne) 2015
Yan Duyvendak, artiste performer
Christophe Kihm, critique d’art et commissaire d’exposition, professeur à la Haute école d'art et de design de Genève (HEAD)
Rémy Campos, historien de la musique, responsable de la Recherche - Haute école de Musique de Genève (HEM)
Yvane Chapuis, historienne de l’art, responsable de la Recherche, Manufacture
Delphine Abrecht, dramaturge, diplômée en littérature française et chercheur en arts vivants contemporain
Claire Astier,auteure, dramaturge, commissaire d'exposition et chercheur indépendante
Rémi Dufay-Leneveu, artiste
Claire Perret, artiste, chercheure
Jean-Daniel Piguet, metteur en scène (diplômé Manufacture 2016)
Laura Spozio, artiste, chercheure
Séminaire
15-20 juillet 2018
KHIM, Christophe, « Pratiques et méthodes de l’observation" , HEAD x ISR Summer Academy 2018, Institut suisse de Rome
Communications
19 avril 2018
KIHM, Christophe, « Éthologies et traductions. Causalités, analogies et vies de chiens », Trafic, Home cinéma, Lausanne
20 mars 2018
KIHM, Christophe, « Distraction et animalité », colloque Politiques de la distraction (Labex Arts H2H), École supérieure des arts décoratifs, Paris