Spectacle

01.05.24
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31.07.24
En tournée
BAT
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    BA-Théâtre · Promo M, Spectacle de sortie: Avignon, une école

    Les étudiant·es de la promotion M présentent leur spectacle de sortie : Avignon, une école.

    Cette année, c'est la metteure en scène Fanny de Chaillé qui accompagne les comédien·nes de la promotion M pour ce spectacle qui vient clôturer le cursus de Bachelor Théâtre.

    Quelle place tient Avignon dans notre mythologie personnelle du théâtre ? Comment permet-il à de jeunes comédiennes et comédiens de se construire ? Partant des archives du Festival, la metteure en scène Fanny de Chaillé conjugue le souvenir au présent : elle invite les étudiantes et étudiants sortants de La Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne – à rejouer leurs propres expériences, moments d’anthologie, témoignages d’artistes, regard critique ou paroles de spectateur·rices… Mémoire vive du spectacle vivant, Avignon, une école ne cède jamais à la facilité du consensus : il est en cela fidèle à l’esprit d’un festival qui, depuis sa création, a été le lieu de débats enflammés. Ce format original est aussi une manière d’interroger, non sans humour, le dedans et le dehors de la culture aujourd’hui, en criant “j’y étais” ou “je n’y étais pas”.

    Tournée

    Théâtre Vidy-Lausanne
    Me 5 – Sa 8 juin 2024

    Théâtre Alambic-Martigny *
    Je 13 juin 2024

    Pavillon de l'ADC, Genève
    Ve 21 - Sa 22 juin 2024

    Festival d'Avignon, France
    Me 10 - Ve 12 juillet 2024


    * Réservation par e-mail à info@theatrealambic.ch et par téléphone au +41 27 722 94 22

    Crédits

    Conception et mise en scène
    Fanny De Chaillé

    Avec les étudiant·es comédien·nes de la promotion M du Bachelor Théâtre
    Eve Aouizerate, Martin Bruneau, Luna Desmeules, Mehdi Djouad, Hugo Hamel, Maëlle Héritier, Araksan Laisney, Liona Lutz, Mathilde Lyon, Elisa Oliveira, Adrien Pierre, Dylan Poletti, Pierre Ripoll, Léo Zagagnoni, Kenza Zourdani

    Assistanat : Grégoire Monsaingeon et Christophe Ives
    Conception lumières : Willy Cessa
    Conception sonore : Manuel Coursin
    Costumes : Angèle Gaspar
    Régie générale : Emmanuel Bassibé, Robin Dupuis
    Apprenti techniscéniste : Amon Mantel
    Collaboration à la copie d’archive : Tomas Gonzalez

    Et les équipes administratives et techniques de La Manufacture - Haute école des arts de la scène, Lausanne et du TnBA Centre Dramatique National Bordeaux Aquitaine – direction Fanny de Chaillé

    Durée : 100 min +/- avec entracte

    Production La Manufacture - Haute école des arts de la scène, Lausanne ; tnba - Théâtre national Bordeaux Aquitaine

    Avec l’aide du Théâtre Vidy-Lausanne et les soutiens du Domaine Musique et Arts de la Scène de la HES-SO et de la Fondation Ernst Göhner, et de la Fondation Françoise Champoud

    Biographie

    Fanny de Chaillé

    Fanny de Chaillé engage un théâtre du corps où elle aime séparer texte et mouvement pour mieux ré-agencer leur rencontre. C’est dans ce jeu d’échanges entre corps et voix que les écarts et distorsions se créent, que le langage gagne en physicalité et en plasticité. Ses pièces, projets et installations ne s’inscrivent pas dans un champ disciplinaire figé, plutôt les superposent, sur les plateaux ou en dehors (galeries, salles de concert, bibliothèque, amphithéâtre universitaire). Ses dernières créations reflètent cet intérêt pour les dispositifs et les modes d’adresse et d’écoute, qu’il s’agisse de redonner voix et corps au discours inaugural de Michel Foucault au collège de France (Désordre du discours, 2019), de faire collectif autour de dix jeunes comédiens de l’Adami (Le Chœur, 2020), de croiser les générations (Les Grands, 2019), ou de revisiter l’album Transformer de Lou Reed dans un format tout terrain (Transformé, 2021).

    Sa dernière création Une autre histoire du théâtre, dépose entre les mains de quatre jeunes acteur·rices, l’histoire de l’art dramatique et ses mutations esthétiques en jeu depuis les années 20. Ils s’en s’emparent avec des moyens simples, dans un théâtre de la relation qui met en résonance formes, gestes et écritures avec les enjeux politiques et sociaux contemporains.

    Formée à l’Esthétique à Paris Sorbonne au début des années 90, Fanny de Chaillé créé ses propres installations et performances à partir de 1995, et des spectacles pour la scène dès 2003, avec cette façon de faire corps en s’appuyant sur des textes littéraires – Georges Pérec dans Le voyage d’hiver, Thomas Bernhard dans Je suis un metteur en scène japonais, Hugo von Hofmannsthal dans Le Groupe -, en puisant dans une culture musicale rock et populaire – Karaokurt (1996), Gonzo Conférence (2007), Mmeellooddyy Nneellssoonn (2012), Transformé (2021) – en imaginant des formes hybrides, hors plateaux – La Bibliothèque, Projet Kids.

    Artiste associée de la scène nationale Chambéry Savoie (2014-2022), du CND Lyon (2017-2020), au Théâtre Public de Montreuil – CDN, à Chaillot - Théâtre national de la danse depuis 2022, au Théâtre de Nîmes depuis 2023 ou invitée par la Maison des Métallos (CoOP – 2020) ou par le Centre Pompidou en 2013 pour y investir l’Espace 315 avec La Clairière, Fanny de Chaillé, y questionne le dispositif théâtral et invente de nouvelles manières de faire circuler les savoirs et les pratiques avec les amateur·rices et les publics. En 2024, elle prend la direction du TnBA - Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine et de l’éstba - école supérieure de théâtre Bordeaux Aquitaine. Elle créera Avignon, une école en juillet 2024 au festival d’Avignon.

    Note d'intention

    Avignon, une école

    Avignon, une école, c’est prendre le festival d’Avignon et ses archives comme une matière à produire une forme théâtrale. Se plonger dans l’archive, le document et l’interroger du point de vue de ces jeunes acteur·rices. Nous allons donc retrouver les textes, les sons, les images. 

    Regarder, imiter, copier pour raconter ce que le festival d’Avignon pourrait nous enseigner, nous apprendre aujourd’hui dans nos pratiques d’acteur·rices. Prendre Avignon non pas comme un simple festival mais comme un lieu de mémoire, d’histoire. Ré-estimer cette archive du point du vue historique, en inscrivant le festival dans la lignée d’évènements décisifs de l’histoire des formes, des esthétiques, de la critique mais également d’une politique culturelle car c’est tout ça à la fois le festival d’Avignon. Déployer l’évènement « festival d’Avignon », point fixe à partir duquel nous produisons la dispersion du temps et des subjectivités sous toutes ces formes, nous en faisons des micro-expériences.

    Se plonger dans les profondeurs du passé pour en tirer une projection dans le futur à partir d’un présent qu’il faut agiter, mettre en action. Raisonner parfois par uchronie : par la reconstitution de scènes, de documents : « ce qui est arrivé » est remis en jeu dans une prospection de ce qui « pourrait arriver ». Encourager les acteur·rices à mener leur propre recherche historique, transformer l’équipe du spectacle en un collectif de réflexion historique sur le festival depuis sa création. Les acteurs et actrices s’exprimant depuis le Avignon naissant de 1947 s’expriment aussi sur leur situation contemporaine.

    Quand on copie un document, il ne s’agit pas de réitérer un évènement tel qu’il a eu lieu dans le passé comme le ferait une reconstitution historique au cinéma notamment, il s’agit plutôt de reprendre, dans le présent et pour le présent, un fait passé. Interroger à la fois l’histoire et son écriture en proposant une interprétation singulière de l’évènement, la copie de document, son re-enactment comme une forme-outil au service de l’histoire du théâtre. Voir et étudier les traces laissées par le festival d’Avignon dans la mémoire collective.

    Évènements